LE « TCHONRON1 », UNE PANACÉE CHEZ LES SENOUFO DE KOUMABALA ET DE TOGONIÉRÉ EN COTE D’IVOIRE ?
Auteur.e.s
Kouadio Alfred YAO , Achi Amédée-Pierre ATSE.
Résumé
Cette recherche vise à expliquer du point de vue de la socio anthropologie, la façon dont
l’Aramanthus Hybridus plus connue sous le nom de « tchonron » est socialement considérée comme
une panacée chez les Sénoufo de Koumabala et de Togoniéré au Nord Côte d’Ivoire. L’étude porte sur
un échantillon de trente et une personnes dont quinze femmes (mariées), quinze hommes (chefs de
ménage), un nutritionniste. La modalité du travail de terrain privilégiée est de type qualitatif, centrée sur
des entretiens libres, l’observation directe et des focus group. L‘analyse des données montre que le
« tchonron » est un structurant des relations commensales et sociales chez les Senoufo. C’est un remède
universel par lequel le Sénoufo prétend résoudre tous « les problèmes sanitaire ». A ce titre, il constitue
à la fois un moyen de prévention ou de traitement de maladies. Le recours au tchonron comme moyen
thérapeutique est une idéologie de prudence. Car il faut manger des aliments exempts de produits chimiques pour rester en bonne santé.
Mots clés: Sauce tchonron, alimentation, panacée, santé, Senoufo.